D3: Mickaël Picq « Freycenet…le plus grand des petits clubs. »

Rencontre avec Mickaël Picq, joueur emblématique de Freycenet. Il nous parle de l’amour pour son club !

Mickaël, Freycenet est reparti sur les mêmes en 2018 qu’en 2017 avec encore une victoire contre Rosières 4-2, ton sentiment ?

Oui c’était très important pour nous de repartir sur le même rythme. Nous avons su prendre les deux matchs avec sérieux en respectant nos adversaires. Sur les deux rencontres (Beauzac et Rosières) nous marquons très vite. Cela nous a facilité la tâche. Mais le match de dimanche contre Rosières a été très difficile. On s’y était préparé car au match allé, cette équipe nous avez posée beaucoup de problèmes et fait forte impression. Heureusement qu’on rentre à la mi-temps avec 3 buts d’avance car en 2ème mi-temps ils nous ont « mangé » dans tous les domaines. Au niveau physique, ils étaient largement au dessus de nous. Leur milieu de terrain était vraiment costaud avec un 10 au dessus du lot et un très bon 6 et 7.

On va se servir de ce match pour continuer notre parcours en championnat en se disant que rien n’est joué d’avance. Il faudra prendre chaque match avec sérieux.

10 victoires en 10 matchs, 40 buts marqués contre 4 encaissés…des stattistiques impressionnantes. Vous survolez votre championnat finalement ?

Oui c’est vrai que les stats sont flatteuses et même impressionnantes. Cela fait 2 ans qu’on essaye de remonter en construisant autour d’un groupe jeune et plein de talent. Notre ligne d’attaque et notre milieu de terrain était pour moi au-dessus depuis déjà un moment. Et nous rivalisions avec les équipes du haut du classement. Nous marquions d’ailleurs beaucoup. Mais notre ligne défensive restait cependant plus faible et nous encaissions beaucoup trop de buts pour prétendre jouer les premiers rôles.

C’était l’objectif de cette année, être beaucoup plus costaud défensivement et prendre moins de but. Comme dirait notre ancien numéro 9 (Fred Celle) si on ne prend pas de but…on ne peut pas perdre. Du coup, on a remanié un peu l’équipe en début d’année en replaçant notre milieu droit en numéro 5. Il est « énorme » et fait une grosse saison à ce poste. Nos deux jeunes latéraux ont beaucoup progressé. L’équipe commence à bien se connaitre et est bien plus équilibrée. Après dix matchs, on peut dire que l’objectif est en bonne voie.

10 points d’avance sur le second, autant dire que la montée est quasi acquise non ?

Non loin de là, rien n’est fait. C’est vrai que nous commençons à avoir un petit matelas d’avance, mais tout peut aller très vite. Nous n’avons encore pas fait la moitié du championnat. Il reste encore beaucoup de matchs à jouer et il va falloir rester vigilant et concentré jusqu’à la fin.

La poule à un niveau très homogène. Beaucoup d’équipes peuvent accrocher les équipes de tête. Regardez Retournac qui a fait match nul contre Tence ce week-end.

Comment avez-vous géré cette période hivernale ?

C’est toujours une période délicate à gérer. Elle est longue car il y a toujours des matchs annulés avant et après la trêve,  c’est encore le cas cette année.
Ici, sur le plateau, il fait très froid et les terrains sont encore enneigés. On ne peut pas s’entraîner en extérieur, du coup physiquement ça fait mal.

Depuis plusieurs années maintenant, on s’entraine en foot salle tous les mardis soir. Nous nous sommes inscrits au championnat organisé par le district pour se maintenir physiquement et se faire plaisir. On a fait un beau parcours puisque nous allons jouer la finale. ça nous a permis de limiter la casse, et de rester un minimum en forme.

Mais rien ne vaut les matchs à 11. La preuve, dimanche à Rosières (qui a repris bien avant nous) on a énormément souffert sur le plan physique.

Tu es un pilier de l’équipe depuis 10 ans, qu’est ce que ton club a de plus que les autres ?

C’est difficile à expliquer en quelques mots. Mais ce que je peux dire c’est que j’ai découvert le foot quand je suis arrivé à Freycenet. Il y a une ambiance vraiment unique, chaleureuse, avec des valeurs humaines exceptionnelles. Dans le vestiaire on ne parle pas trop tactique…chacun est sensible à ce que vit l’autre en dehors. Il y a beaucoup de complicité entre nous et ça se ressent.

Je voudrais tirer un grand coup de chapeau à nos dirigeants qui ont énormément donné pour que ce club existe et perdure encore aujourd’hui. C’est simple, voilà maintenant 14 ans que je joue pour le FJEP Freycenet. A part Fabien Jouve (poussin) et Morgan Celle (momo) qui sont partis pour jouer en R2 à Blavozy, aucun joueur n’a quitté le club si ce n’est par la force de l’âge.

Un de nos meilleurs joueurs, Florian Russier, a floqué derrière son maillot ces derniers jours: « Freycenet…le plus grand des petits clubs ».

Tout ça, ça ne s’explique pas, ça se vit.