Portrait

Grégory Petitclerc raccroche les crampons !

Après 20 ans passé à se déplacer dans toute l’Auvergne, Grégory Petitclerc a décidé de définitivement fermer le livre de sa vie de footeux.

Age : 38 ans
Profession : animateur TIC (informaticien)
3 enfants (3 filles !!!)

Mon parcours :

De 4 à 9 ans : Costaros
10 à 11 ans : Solignac sur Loire
Minime 1ère année jusqu’en junior 2ème année (6 ans) : Le Puy
La Combelle 1998 à 1999
Vorey 1999 à 2007
Solignac de 2007 à 2010
Blavozy de 2010 à 2016

Dernier match à blavo
Dernier match avec Blavozy

 

Grégory, tu as disputé ton dernier match de ta carrière récemment, quel est ton sentiment ?

Un sentiment forcement mitigé, celui d’avoir eu la chance de ne pas trop me blesser et donc de jouer jusqu’à 38 ans à un niveau honorable.
Mais aussi celui de se dire qu’il va falloir remplir les dimanches après midi autrement et j’avoue que je ne me suis pas encore projeté.

N’as-tu pas peur d’un manque après toutes ces années ?

Non seulement j’en ai peur mais je sais que c’est exactement ce qui va se passer. Il va falloir se faire une raison et simplement se dire que j’ai eu la chance de partager des très beaux moments grâce à ce sport.

Dans quel club as-tu pris le plus plaisir sur le terrain ?

Je ne parlerai pas forcement de club mais d’équipe. L’équipe que nous avions à Vorey la première année de DHR comportait tellement de bons joueurs que je pense, sans aucun doute, que c’est celle dans laquelle j’ai pris le plus de plaisir. Il y avait aussi autour tous les « anciens » et des dirigeants tellement fidèles et dévoués.
Ensuite, s’il y a un club qui m’est  « tombé dessus » c’est Blavo car ce club est simplement unique.

la combelle 1999 2000
La Combelle 1999-2000

 

Quel est ton meilleur souvenir et le plus mauvais ?

Mon meilleur souvenir de sénior : la coupe de Haute Loire à Massot (même si je n’ai pas beaucoup participé), il y avait tout : un samedi soir, les supporters de Blavo, des joueurs sur le terrain qui ont fait le boulot…
Le pire : la descente de DHR en PHR avec Vorey alors que nous finissons 4ème au classement général, un scandale bien propre à la ligue d’Auvergne et qui a terriblement nuit à ce très bon club (plus de 100 ans d’existence !!)

Le foot a t-il évolué depuis tes débuts ?

Ha, c’est la partie où je vais passer pour le vieux con, celui qui va dire que « c’était mieux avant »… Je crois que c’est une des raisons qui m’ont aussi poussé à prendre du recul. J’étais un passionné de foot… les communions, les anniversaires de tata Fernande ou de mamie, ça n’existait pas, alors aujourd’hui quand je vois certains jeunes demander à l’entraineur général d’un club s’il n’est pas possible de jouer plutôt le samedi car ça les arrangerait… No comment !!

Quel est le joueur qui t’as le plus impressionné ?

En 30 ans de foot, un joueur tu es dur !!! De prime abord un nom me vient : Franck Robin, un joueur classieux, techniquement parfait et intelligent dans le jeu, je n’ai joué qu’un an avec lui mais c’était un régal et un joueur plus contemporain : Thomas André qui rend le foot tellement plus simple. Ça a été un vrai plaisir de jouer à ses cotés.

Avec quel coach as-tu le plus progressé ?

En jeune je dirais Alain Gaillard car il était sans concessions avec moi et en sénior certainement David Morel (entraineur à Vorey) car ce qu’il disait en l’entrainement, il le faisait en match.

Vorey 2002-2003
Vorey 2002-2003

 

Penses-tu à une reconversion dans le foot ?

Franchement non, je pense que je suis beaucoup trop exigeant pour encadrer une équipe. Même si j’ai eu la chance de coacher une génération de très bons jeunes à Solignac (de 7 à 12 ans). Et puis j’ai bien envie de garder ma femme et mes 3 filles quelques années encore…

Un dernier mot ?

Tout d’abord merci d’avoir pensé à moi pour cette interview, hauteloirefootball.fr est vraiment le média qui manquait dans le paysage du foot altiligérien.
Ensuite expliquer à ceux qui, souvent, veulent faire un break avec le foot : qu’une année de perdue… à la fin ça se compte.
Au moment où le foot n’est vu qu’à travers le prisme des affaires plus ou moins douteuses et de l’argent, dire simplement que grâce à ce sport j’ai rencontré des gens formidables avec qui, pour certain, je suis devenu ami et que je dois beaucoup à ce sport.
Enfin, redire à mes collègues de Blavo que le discours pour mon dernier match est encore gravé dans ma mémoire et que je compte sur eux pour réaliser, enfin, la montée en DH car ce club le mérite !
Et pour finir féliciter mon collègue Julien Payzac (coach Espaly) pour sa première comme entraineur d’une équipe 1 sénior, monter avec 16 points d’avances sur le 2ème, chapeau l’artiste.

 

J’AIME 7