Portrait

Portrait: Mélanie, Claudia et Magali du GEJ !

A l’approche de la coupe de Monde féminine, nous vous proposons un portrait de trois femmes impliquées dans le Groupement Emblavez Jeunes, Claudia Roca (secrétaire), Mélanie Pommier (Co-présidente cette saison, vice-présidente et chargée de la relation avec l’Entente Féminine Emblavez la saison prochaine) et Magali Le Coniac Des Noës (Secrétaire cette saison, co-présidente la saison prochaine) !

Pourquoi avez-vous rejoint la nouvelle association du GEJ ?

Mélanie Pommier : Au départ, il était question de créer une section CAF (Centre d’accueil féminin) et d’apporter une aide sur nos équipes U18F et U13F.

L’un des points principaux abordés lors des premières réunions du GEJ était notamment la mixité du bureau. Emballé par l’idée, nous avons poussé l’idée sur une co-présidence mixte.

Claudia Roca : Je trouvais important de m’investir pleinement dans une association. Tout d’abord, d’un point de vue social. Enfin, en tant que maman de deux jeunes licenciés, il me paraissait important de prendre part à quelque chose qui leur tient à cœur.

Magali Le Coniac Des Noës : Mes enfants pratiquent le foot, et il me semblait normale de m’investir pour eux. Toute association a besoin de bénévoles pour fonctionner.

En quoi pensez-vous que les femmes apportent de plus que les hommes ?

Mélanie : Pourquoi devraient-elles apporter plus ou moins ?

Chacun donne son avis et apporte sa pierre à l’édifice. On y retrouve une belle complémentarité.

Claudia : Je ne pense pas que les femmes apportent plus que les hommes, je pense qu’elles apportent autant. Nous avons tous, en tant qu’êtres humains, et ce peu importe notre sexe, quelque chose à apporter à une association, à nos enfants et aux jeunes qui constituent le groupement. Ce sont nos qualités et nos valeurs qui apportent, indépendamment du fait que nous soyons homme ou femme.

 Magali : Elles montrent une autre façon de jouer. Un autre état d’esprit. Un peu moins couché sur le terrain.

Pourquoi de plus en plus de jeunes filles s’intéressent au foot ?

Mélanie : L’inégalité se réduit entre les hommes et les femmes.

Il n’y a pas si longtemps on apprenait la danse aux filles et le foot était réservé pour les garçons dans les écoles.

Le fait également que le sport féminin est beaucoup plus médiatisé depuis une petite dizaine d’années. La Fédération Française de Football est entrée dans une démarche volontariste de féminisation des pratiques, qui commence doucement à porter ses fruits.

Claudia : Les choses sont en train de s’équilibrer mais il ne faut pas non plus rêver, il reste beaucoup de travail.

Les femmes s’affirment de plus en plus, prennent conscience de leur valeur, ont peut-être plus confiance en elles-mêmes. Et nous transmettons cette force à nos filles ou aux filles de notre entourage. Aujourd’hui, il n’y a plus de « sports de filles » et de « sports de garçons », et chacun est libre de choisir ce qui lui plait, au-delà des stéréotypes et des idées reçues.

Magali : L’ouverture d’esprit de ne pas cantonner les filles dans des sports de filles et les garçons dans des sports de garçons y est pour beaucoup je pense. La valorisation des sports au féminin.

Le fait également que le foot féminin commence à être un peu plus diffusé à la télé et dans les autres médias, ce qui permet aux jeunes filles de pouvoir s’imaginer un jour à leur place.

La femme est-elle l’avenir de l’homme au football ?

Mélanie : Trop tôt pour le dire… Le foot féminin est beaucoup plus regardé depuis la dernière coupe du monde.

Elles sont appréciées pour leur collectif, la structure du jeu et leur progression techniquement et tactiquement.

Il y a moins de « chichi » et parfois plus d’envie. Ce sont des vraies combattantes sur un terrain, elles prouvent leur valeur et en surprend plus d’un.  Alors pourquoi pas ?

Claudia : Je ne pense pas que la femme soit l’avenir de l’homme, je pense qu’à l’avenir, hommes et femmes doivent être capables de faire du sport s’ils en ont envie et un sport qui leur fait envie, sans se soucier d’être jugés ou moqués.

Les hommes ont aussi un grand rôle à jouer de respect, de tolérance et d’encouragement envers les femmes, qu’il s’agisse des éducateurs mais aussi des papas, des frères et des copains.

Magali : Pourquoi pas.

La coupe du monde en France, cela vous inspire quoi ?

Mélanie: La coupe du monde en France représente une superbe opportunité. Nous avons l’occasion de montrer au monde entier que notre pays compte sur le sport féminin.

Le nombre de licenciées ne cesse d’augmenter, en espérant que cela continue dans le même dynamisme.

Claudia : L’équipe de France féminine connaît une notoriété croissante et montre l’image de femmes courageuses, fortes, indépendantes. Elle est inspirante pour les filles et jeunes femmes et je pense que la coupe du monde du football féminin, cette année en France, peut encore révéler de nouvelles passions.

Magali : La mise en lumière du football féminin. Et permet également de montrer que les femmes jouent aussi bien en haut niveau.

Le regard du co-président du Groupement Emblavez Jeunes, Julien Allemand, sur cette féminisation du club ?

C’est l’un des gros points positifs de notre première saison. Nous avons quatre femmes au bureau et l’année prochaine, nous passerons à sept plus une éducatrice.  Leur apport est indéniable. Elles ont fait un superbe travail cette saison, avec une présence et une efficacité redoutable. On peut compter sur elles, les yeux fermés, quand elles disent : « On est là », c’est effectivement le cas !!

Elles ont apporté une dynamique associative, leur bonne humeur, de la fraîcheur, une nouvelle vision, un accueil chaleureux. Nos manifestations, nombreuses, ont toutes été des succès, elles en ont été les principales protagonistes !

Ils nous restent maintenant à les intégrer un peu plus sur le terrain. L’opération « Mesdames, Franchissez les barrières » a été un succès, on doit essayer de le développer, notamment sur les petites catégories.

Place à la coupe du monde féminine !

 

J’AIME 2