Portrait

Portrait: Frédéric Almoguera « le partage que l’on peut avoir à travers ce sport individuel est énorme. »

Beaucoup d’entre nous se mettent à la course après le foot avec de bons résultats, Haute Loire Football vous propose le portrait de Frédéric Almoguera, ancien joueur du département, qui est devenu une des références dans le Trail en France !

Frédéric, peux-tu nous présenter ton parcours footballistique en quelques mots ?

J’ai débuté le foot à 6 ans à l’US Brioude, ma ville natale, je suis ensuite entré au sport-études du Puy en Velay avant de jouer pour l’USF Le Puy à partir de 14 ans. J’ai eu la chance de jouer à l’époque en National et je garde de très nombreux bons souvenirs de toute ma jeunesse dans le football.

Pourquoi as-tu arrêté le foot ?

A 18 ans j’ai intégré une formation pour devenir sapeur pompier de Paris dans laquelle l’activité physique était importante, je voulais me consacrer entièrement à ma réussite professionnelle et le foot était un vecteur assez important de blessures.

Le trail, tu l’as découvert comment ?

Assez naturellement finalement, je suivais assez fréquemment mon papa qui courrait beaucoup, c’était un bon moyen de rester en bonne condition physique et de passer d’agréables moments avec lui. Il s’entraînait dans les nombreux chemins autour de Brioude, je les connais par cœur, j’y retourne tout le temps avec un énorme plaisir et de supers souvenirs quand je suis dans le coin.

Le premier trail, c’était l’Ardéchois en 2008, partagé de bout en bout avec lui et ça reste un moment inoubliable, un partage père-fils que j’espère vivre un jour avec mes enfants tant ce fut riche d’émotions. Pour l’anecdote, dix ans plus tard je serai au départ de cette course en avril prochain.

Frédéric Almoguera

Tu avais des pré-dispositions à la course ou ce sont les entrainements ?

Je pense que la base est correcte 🙂 et je suis resté avec cette base de nombreuses années. En avril 2017, j’ai décidé de faire appel à Patrick Bringer pour me guider dans ma préparation (une référence dans le domaine), pour progresser et apprendre sur la planification de l’entrainement. Personnellement, ma progression a été évidente mais elle est forcément due à un travail assidu.

Finalement peu importe le niveau initial, ce qui est évident, c’est que tout le monde peut progresser s’il s’en donne les moyens et devenir meilleur au fur et à mesure du travail accompli. C’est source de motivation et de satisfaction personnelle.

Le sport collectif ne te manque pas ?

Non! Je n’aime pas trop regarder derrière moi, je garde de très bons souvenirs de mes années foot mais aujourd’hui ça ne me manque pas. Et puis je cours seul mais j’ai un entraîneur qui me guide suivant mes objectifs, j’ai une compagne géniale, très tolérante et qui me soutient beaucoup, mes deux garçons sont également une vraie source de motivation… donc finalement c’est une belle équipe et le partage que l’on peut avoir à travers ce sport « individuel » est énorme.

Quelque soit le sport, quelque soit le niveau de pratique, le sport est vecteur de tellement d’émotions que je ne me vois pas sans activité même si un jour je ne fais plus de compétition, je ne pourrais pas ne rien faire. D’ailleurs, lorsque je suis contraint au repos je deviens vite insupportable!

Beaucoup de footeux qui arrêtent se mettent à la course avec des résultats assez bon, qu’en penses-tu ?

Je ne suis pas surpris, je me souviens avoir croisé des footballeurs avec des qualités physique assez importante et même si l’image du foot est parfois ternie par la surmédiatisation et ce que l’on en montre à la télé, cela prouve bien que la préparation physique du footballeur est correcte.

La SaintéLyon Crédit photo Gilles Reboisson
La SaintéLyon
Crédit photo Gilles Reboisson

 

Tu as récemment fini 6ème de la SaintéLyon en 5h41, une énorme satisfaction je suppose ?

Oui cela a été une grande satisfaction, sur le coup j’étais heureux d’avoir bien géré tous les paramètres de la course, avec 7000 coureurs au départ forcément la densité de bons coureurs est grande, le genre de course où il ne faut pas se relâcher et rester lucide jusqu’à la fin . Après, derrière tout ça il y avait une grosse préparation et ce genre de résultat conforte mon envie de me « faire mal » à l’entrainement.

Maintenant ce n’est pas une fin en soi, disons que j’ai vite tourné la page, je suis encore perfectible sur de nombreux domaines et je souhaite continuer à progresser.

Quelle est ta plus grosse performance et quels conseils donnerais-tu aux coureurs ?

Je ne sais pas si on peut parler de grosse performance, mais ma 3ème place au trail du Sancy (60 kms et 3300 mD+) est clairement une grosse satisfaction, un super moment dans un lieu aussi magnifique qu’il est exigeant.

Si je peux me permettre d’en donner un, il s’adresse surtout aux débutants. Prenez les bons conseils auprès des personnes compétentes et censées, de nos jours on chasse un peu la démesure, le toujours plus, on veut tout et très vite et malheureusement les réseaux sociaux regorgent d’exemples à ne pas suivre.

Sancy
Trail du Sancy

 

Des projets pour 2018 ?

Tout d’abord continuer à profiter des bons moments avec mes proches, c’est le plus important. Ensuite forcément du sport avec des belles courses en perspective, continuer à progresser et prendre un maximum de plaisir. D’un point de vue professionnel j’entame une reconversion et comme il n’y a pas d’âge pour évoluer et apprendre je vais retourner à l’école pour passer un brevet professionnel des « Activités de la Forme », avec le souhait de pouvoir travailler dans le domaine du sport par la suite. Ce serait une vraie satisfaction.

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