Portrait

Le rideau est tombé pour l’homme aux 1000 matches arbitrés !

Après 28 saisons d’arbitrage, Stéphane Pouzols a définitivement rangé ses cartons, son sifflet et son drapeau. L’occasion de revenir sur cette longue carrière, avec plus de 1000 matches, qui s’est achevé lors de la finale de la coupe LAuRAFoot.

Stéphane, le rideau est tombé après la finale de la coupe LAuRAFoot, quel est ton sentiment ?

Le sentiment d’avoir conclu ma carrière de la plus belle des manières en ayant l’honneur de diriger la finale de la Coupe LAuRAFoot. Ce n’était pas du tout prévu, je pensais bien avoir terminé lors de ma dernière sortie dans le Cantal le week-end précédent, mais j’ai eu une la belle surprise que le président de la CRA m’appelle pour me demander si j’étais disponible le samedi 8 juin, c’est vraiment la cerise sur le gâteau…

Après plus de 1000 matches arbitrés, comment vois-tu ton avenir et cela ne va-t-il pas te manquer ?

En effet, 28 saisons d’arbitrages et plus de 1000 matches c’est sûr que ça marque mais j’avais déjà un peu anticipé ma reconversion puisque je suis observateur JAF depuis 4 ans. J’observe les candidats et les jeunes arbitres de la Fédération en U17 et U19 nationaux. Pour la saison prochaine, j’ai fait la demande, à la LAuRAFoot, de passer observateurs d’arbitres assistants donc je ne resterai pas inactif. J’espère que le terrain ne me manquera pas trop.

Mon choix était déjà fait depuis l’été 2017, je voulais connaître la fusion Auvergne-Rhône-Alpes pendant 2 ans pour me rendre dans des clubs différents et arbitrer avec des nouveaux collègues. En étant localisé à proximité du Puy-en-Velay, il était possible de m’envoyer quasiment partout.

Je suis également Président de la Commission des Arbitres de la Haute-Loire, cela me prend également pas mal de temps.

Je vais aussi pouvoir multiplier les sorties vélo et me réserver quelques week-ends pour des dépenses d’adrénaline sur les circuits automobiles.

Son dernier match en finale de la coupe LAuRAFoot.

 

Si tu devais ressortir une image de cette carrière, laquelle ce serait ?

Durant toutes ces années, je retiendrai que l’arbitrage est une école de la vie. En effet, lorsque j’ai commencé à 16 ans, je n’en ramenais pas large. D’un tempérament timide et réservé, j’ai appris à « grandir » et à prendre confiance en moi. Je ne me serais jamais vu donner des cours ou animer une réunion ou un stage devant toute une assemblée.

J’ai eu la chance de croiser pas mal de gens différents, de visiter une très grande partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de vivre des échecs sportifs et de trouver la volonté et les ressources nécessaires pour rebondir le plus rapidement possible. Sans l’arbitrage, je n’aurais surement jamais connu les stages à la FFF, à Clairefontaine, les assemblées fédérales dans les grands hôtels parisiens…bref une multitude de bons souvenirs.

La personne qui t’a le plus marqué dans ce milieu ?

Il est difficile de ressortir un nom mais j’ai eu la chance de connaître Jacques Poudevigne (Arbitre Assistant international). Il habitait au Puy et il venait s’entraîner avec notre groupe d’arbitres au stade Massot. Une référence puisqu’il a quand même arbitré lors de la Coupe du Monde 98 en France (1/8 de finale entre le Brésil et le Chili), un homme simple mais très professionnel.

C’était pour nous, une super locomotive. Il nous offrait régulièrement ses tenues d’arbitre, il nous envoyait des cartes postales de toutes ses grandes affiches de Coupe d’Europe et nous invitait même à partager les spécialités locales des pays dans lesquels il avait officiés. C’est lui qui m’a convaincu de prendre la filière « Arbitre Assistant » à l’époque où elle s’est créée en Ligue d’Auvergne en 2003-2004. J’avais atteint le niveau DH comme arbitre central et je savais qu’il me serait difficile d’aller plus haut.

J’ai donc suivi son conseil et j’ai pu postuler au titre d’Assistant Arbitre Fédéral 3 en arbitrant 3 matches de National mais malheureusement après la réussite de la pratique, j’ai échoué à la théorie et après la barrière de l’âge (30 ans) a fait que je ne pouvais plus concourir pour ce titre.

Durant cette quinzaine d’années comme arbitre assistant, j’ai quand même eu le bonheur d’officier régulièrement en CFA 2 et CFA (N3 et N2 maintenant).

Qu’est-ce que tu regretteras le moins ?

Sans hésitation, la préparation physique d’avant saison. Lors de mes vacances dans le Sud au mois d’août, il fallait sacrifier du temps pour aller courir et se préparer au mieux pour ne pas échouer aux tests physiques, du début de saison, qui devenaient de plus en plus exigeants au fil des années. Vu mon gabarit, je devais travailler davantage que certains mais j’ai toujours eu cette volonté de réussir.

Remerciements :

Il serait très difficile de citer tout le monde c’est pour cela que je vais remercier l’ensemble des personnes que j’ai pu côtoyées : Présidents de ligue, de district, de CRA, de CDA, tous mes désignateurs, mes observateurs, mes collègues arbitres et délégués, présidents, joueurs et dirigeants.

Merci à Haute-Loire Football de mettre en avant toutes les composantes du football. Bonnes vacances à tous et peut-être à bientôt autour d’un terrain.

 

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