Portrait

Focus sur le club de St Julien Bas !

Nous vous proposons un focus sur un club assez méconnu, St Julien Bas, dont l’équipe féminine a perdu en finale à 8 récemment. Entretien avec le président Jonathan Bourgin !

Jonathan, peux-tu nous présenter ton club de St Julien Bas ?

St Julien de Bas est un petit club de la ville de Bas en Basset, basé au stade de la France. Le club est né en 1984 quand des joueurs de l’USB ont décidé de créer leur propre club suite à des différences d’opinions. Notre club est un club familial qui comprend une équipe vétérans Ufolep, une équipe sénior qui évolue en district 4 et depuis cette année une équipe féminine à 8.

La force de notre club réside dans le fait qu’on est tous une bande de copains, avant même de se réunir au sein du club on faisait déjà des bringues ensemble.  Aujourd’hui cette mentalité s’est transmise aux féminines car elles ont su créer un groupe soudé et motivé.

Quel est le fonctionnement du club ?

Le club est en pleine évolution, depuis maintenant 4 ans nous avons repris le club entre les mains avec le trésorier et le secrétaire qui est resté depuis de nombreuses années. On s’entraîne une a deux fois par semaine (suivant la motivation…).

Concernant le club, tout est basé sur l’entente et l’écoute entre nous, je ne prends jamais une décision sans en parler à mes joueurs que ce soit au niveau sportif ou administratif. Il a fallu repartir de zéro, reformer une équipe avec des anciens qui sont partis et beaucoup de jeunes qui sont arrivés, trouver un arbitre des bénévoles…

Cela n’a pas été simple mais aujourd’hui petit à petit on lève la tête et le club va de l’avant malgré cette année très difficile sportivement pour l’équipe sénior. Les filles ont su ré-inculquer une culture de vainqueur à tout le monde et ça s’annonce prometteur pour l’année prochaine.

L’équipe féminine à 8 est championne, une grande satisfaction ?

Il est vrai que c’est une grande satisfaction pour tout le club. Sachant que le premier entrainement avait lieu en juin 2017 avec des filles qui ne savaient même pas si elles aimaient ça et seulement 4 filles qui ont déjà pratiqué, je pense qu’on ne pouvait pas espérer mieux.

L’objectif de la saison était simplement de se faire plaisir et de progresser, après une première partie de saison finie juste derrière Retournac, on était déjà très heureux mais maintenant avec une deuxième partie invaincue nous sommes fiers de cette équipe.

L’équipe lors de la finale de la coupe Haute-Loire

 

 

Vous venez de perdre la finale de la coupe Haute-Loire aux tirs au but contre St Victor Malescours, une grosse déception ?

Je mentirais si je disais qu’on n’est pas déçu, bien sûr qu’on l’est tous ! Mais encore une fois, faire ce parcours au bout de moins d’un an de pratique c’est déjà énorme, les filles en sont toutes conscientes ainsi que tous les supporters. On a joué une belle finale face à une équipe qui a connue ça il y a quelques années et je pense que c’est ce qui nous a manqué sur le match.

Ce fut un réel plaisir d’affronter cette équipe de St Victor avec qui on s’entend bien et encore félicitations à elles ! J’espère qu’on prendra notre revanche l’année prochaine…

Est-ce que l’avenir des filles passe par le football à 11 ?

Je ne pense pas pour le moment, il faut déjà qu’elles apprennent correctement les bases du football, qu’elles se perfectionnent et par la suite si elles me le demandent pourquoi pas. Le seul problème aujourd’hui c’est qu’il faut un effectif étoffé et avec seulement 14 filles en foot à 11 ça serait trop juste.

Ton sentiment sur l’évolution du football féminin ?

Aujourd’hui, je trouve que c’est très bien. Le football féminin va de l’avant et il est mis en avant, même si de temps en temps je sens comme une hypocrisie vis-à-vis d’elles… La FFF veut booster cette catégorie ce qui pour moi est une très bonne idée mais les structures à petites échelles ne sont pas du tout soutenues par nos instances locales et je trouve ça réellement dommage.

Je pense que la coupe du monde en France va donner des envies et le nombre de licenciées devrait considérablement augmenter dans les années futures.

J’AIME 1