Portrait

D3: Frédéric Gévaudan (Lantriac) « Le ballon me manquait beaucoup finalement. »

A 42 ans, Frédéric Gévaudan, bien connu par le passé pour avoir inscrit de nombreux buts et casser les reins de beaucoup de défenseurs avec l’US Blavozy, a décidé de rechausser les crampons en D3 à l’US Lantriac. Entretien !

Frédéric, à l’âge de 42 ans tu as décidé de rechausser les crampons avec l’US Lantriac, pour quelles raisons ?

J’ai arrêté de jouer a l’US Blavozy en 2012 à 35 ans suite à une lassitude du foot en général: contrainte des entraînements, des matches, comportement de certains soi-disant supporters vis à vis de nous joueurs, de certains adversaires provoquant plus par la parole que balle au pied, déménagement et 3ème enfant en bas âge…

Mais depuis 1 an, l’idée me revenait souvent de reprendre car en entraînant les U15 de l’Entente Blavozy/St Germain, je me suis aperçu que le ballon me manquait beaucoup finalement et histoire de ne pas regretter dans quelques années de ne plus être capable de jouer.

Lantriac, parce que j’y vis depuis 2012, que le niveau D4 puis D3 grâce à leur double montée de la saison dernière correspondait à mes ambitions pour vivre une saison de plaisir sans trop de contraintes.

Habitué aux courses à pied, le rythme est-il revenu facilement ?

La course me permet de courir encore beaucoup sur le terrain même à 42 ans  et donc d’être apte physiquement à pouvoir faire des efforts pendant 90 minutes. Petit bémol, perte énorme de vitesse alors que c’était mon point fort, tant pis.

Tu as fait les beaux de l’US Blavozy pendant de nombreuses années en marquant de très nombreux buts, un objectif cette saison ?

Franchement, aucun objectif de buts, en plus j’ai déjà raté un péno ! Donc on oublie ça. Je ne suis plus du tout le même attaquant qu’entre mes 20 et 30 ans. Cette année j’ai plus un rôle de milieu relayeur.

Surtout du plaisir à rejouer et amener peut être un peu d’expérience et de maîtrise a mes très jeunes coéquipiers.

Les mentalités ont-elles changées ou évoluées ? Et que penses-tu de notre football départemental ?

Bien évidemment que les mentalités changent et évoluent. Les personnalités évoluent aussi donc tu ne peux pas avoir le même centre d’intérêt à mon âge et à 20 ans. J’ai connu les déplacements dans l’Allier ou le Cantal avec Blavo en faisant belote et jeu du  « p’tit cochons » dans le car. L’an passé avec les U15, les déplacements, c’étaient dodo, rap, snap !

On a de bons joueurs donc un niveau correct dans notre petite Haute Loire et on le voit en séniors ou de plus en plus de clubs jouent en ligue d’Auvergne. Mais pour avoir jouer des jeunes en Loire ou Rhône, on a un déficit par rapport à cette ligue Rhône-Alpes.

Tu as gagné la coupe de la Haute-Loire U15 en tant que coach contre le favori, Le Puy Foot, avec le groupement Blavozy/St Germain Laprade la saison dernière, que retiens-tu de cette performance ?

Ha oui celle-là elle est extra ! Avec mes 3 acolytes: Bobo Fabrice M. et Jérôme A. nous avons vécu une journée sensationnelle mais que l’on a tellement préparée durant 2 grosses semaines que le plaisir était intense a la fin.

Dès le petit entraînement du matin, on a senti les garçons très très concernés par l’événement du jour. La concentration maximale pendant le repas en commun et la causerie d’avant match nous ont permis de pouvoir créer la surprise en respectant les principes de jeu établis auparavant.

La coupe en U15 est toujours au départ promis au Puy Foot, donc véritable exploit de notre part. Le football est un sport où les surprises sont régulières à partir du moment ou un groupe est déterminé et que l’autre méprise le niveau de son adversaire.

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