Portrait: Marie Charbonnier « Les femmes, et notamment les mamans, ont un regard de bienveillance. »

Continuons notre tour d’horizon de femmes investies dans leur club. Aujourd’hui, présentation de Marie Charbonnier de l’AS Grazac-Lapte !

Marie, peux-tu nous présenter ton rôle au sein de l’AS Grazac Lapte ?

Il y a bientôt 15 ans, j’ai commencé à m’occuper des catégories jeunes (à l’époque les poussins puis les benjamins). J’étais éducatrice et c’est d’ailleurs une fierté aujourd’hui pour moi de voir certains de mes poussins qui jouent en seniors comme Baptiste Defour et Paul Nérault.

Ensuite, j’ai intégré le bureau de l’entente jeunes, puis celui de l’AS Lapte et enfin celui de la fusion AS Grazac Lapte où je suis trésorière.

Pourquoi cet investissement et qu’est ce qui te plaît dans ton association ?

Déjà pourquoi le foot ? C’est avant tout une histoire de famille, je parcours les stades depuis que je suis toute petite. Avec mon papi, j’ai appris à découvrir le monde du football et on a suivi mon cousin Alexandre Charentus qui a joué plus de 20 ans sous les couleurs de l’ASF Andrézieux et qui termine sa carrière aux Hauts Lyonnais.

Et maintenant c’est mon fils que je suis de près… C’est une véritable passion. C’est donc naturellement que j’ai frappé à la porte du club de mon village. L’occasion pour moi, mais aussi pour tout le bureau, de transmettre de belles valeurs comme le respect, la tolérance, le fair play. Mais à l’ASGL c’est la convivialité qui l’emporte avant tout.

Les femmes amènent-elles quelque chose de différent ?

Je pense que oui. Les femmes, et notamment les mamans, ont un regard de bienveillance. Nous aimons que les choses soient bien faites. Avec plus de 200 licenciés, il faut une certaine rigueur et un sens de l’organisation.

Que dirais-tu à celles qui hésitent à se lancer ?

Le manque de bénévoles est un réel fléau. Aimé Jacquet a dit « le travail individuel permet de gagner un match mais c’est l’esprit d’équipe et l’intelligence collective qui permet de gagner la coupe du monde ». Alors foncez !

Le foot féminin est en plein essor en Haute-Loire, ton avis là-dessus ?

Le football est depuis toujours un sport très populaire. Le changement des mentalités fait que depuis quelques années le foot féminin émerge. A l’ASGL, on a aussi bien des jeunes joueuses qui ont envie de jouer en mixité que la bande de copines qui se dit « tiens on va essayer le foot » et qui font un parcours remarquable en championnat avec une place en finale de la coupe Haute-Loire (2017 il me semble).

La coupe du monde féminine démarre en juin en France, le moyen de casser encore certaines idées reçues ?

Chaque événement sportif (foot, hand, basket) de telle envergure est une aubaine pour la fédération concernée. Et d’autant plus quand il se passe sur notre territoire.

Les actions mises en place au sein des clubs par la FFF et la communication tout autour sont des atouts majeurs pour sensibiliser les jeunes joueuses. Sur notre département, je pense que le football féminin est vraiment bien représenté et qu’il commence à s’ancrer, chaque année de nouvelles équipes voient le jour et nous avons même quelques joueuses qui ont su tirer leur épingle du jeu pour porter les couleurs de clubs professionnels.

Si les Bleues réalisent le même parcours que les Bleus en 2018, on sait déjà qu’en septembre 2019 ce sera l’éclosion d’une nouvelle génération de footballeuses. A bon entendeur : allez les BLEUES !