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D3: Julien Chenevotot, US Vals près Le Puy !

Nous allons donner la parole à des présidents qui sont au coeur du monde associatif, un long entretien avec Julien Chenevotot de l’US Vals dans « Parole de président  » !

Julien, peux-tu nous présenter le club de Vals ?

Le club de Foot de Vals est un club familial qui tient à ses valeurs de club « de clocher ».
Beaucoup de joueurs seniors sont issus de l’école de foot et ont connu toutes les catégories au sein du club. C’est de ces joueurs que le club tire son essence et les nouveaux venus s’intègrent et s’approprient cette mentalité.
Lorsque je suis revenu sur Vals, après plus de 10 ans passées loin de la région, je suis naturellement revenu et j’ai retrouvé les copains comme si je n’étais jamais parti…

Nous avons relancé l’école de foot il y a 3 ans maintenant et nous avons cette saison les catégories U6/U7/U8/U9 et U10. C’est un gros investissement personnel des éducateurs et parents qui assurent les entraînements et déplacements : tous les encadrants sont bénévoles. Le club investi tous les ans en équipements pour que l’école de foot soit bien équipée.
Notre but étant d’avoir, à terme, toutes les catégories d’âge pour pouvoir ensuite les intégrer en séniors.

Au niveau séniors, nous avons deux équipes avec, cette année, l’arrivée d’un coach et son adjoint qui vont nous permettre de repartir sur une dynamique positive après 2-3 années difficiles. De nouveaux joueurs sont venus renforcer l’effectif.

Nous avons aussi une équipe vétéran en parfaite autonomie.

Nous sommes d’ailleurs toujours à la recherche de bénévoles et joueurs pour toutes les catégories.

Quel est ton rôle en tant que président ?

Il est assez simple car j’ai la chance d’avoir un bureau très investi et motivé.
Pour moi, il faut que le président soit d’abord le garant de l’esprit du club afin de ne pas perdre notre cohésion et le plaisir que l’on a à se retrouver les week-end et les soirs d’entraînements.

En tant que président, je dois participer aux diverses réunions du bureau du club et échanger avec la mairie de Vals qui nous aide beaucoup financièrement ainsi que pour l’entretien du stade.
Je gère aussi le côté sponsoring, afin de pouvoir faire vivre le club : maillots pour les jeunes et séniors, équipements…

Je ne suis pas un président omnipotent,toutes nos décisions sont prises de manière collégiale après discussions.
Hors membres du bureau, nous avons la chance d’avoir des personnes motivées qui nous aident lors des événements que nous organisons.

Nous avons lancé un nouveau cycle l’an dernier et le bureau actuel (reconduit et rejoint par d’autres) partage la même vision : maintenir notre état d’esprit et développer l’école de foot. Mon rôle est de faire suivre ce chemin le mieux possible.

Le monde associatif souffre du manque de bénévoles, quel est ton avis ?

Je ne peux que partager cet avis tant nous avons eu du mal à trouver des bénévoles pour relancer l’école de foot et un coach cette année.

La plupart demande maintenant une rémunération et des clubs comme Vals, avec un budget très serré, ne peuvent se le permettre.
C’est un peu, pour moi, la mort de l’esprit associatif, qui est basé sur le bénévolat. Nous arrivons à voir des gens qui changent de club tous les ans, en fonction de ce que l’on peut leur offrir…, ces mercenaires tuent l’esprit associatif.

J’en profite pour remercier tous les bénévoles du club de foot de Vals pour leur investissement tant au niveau sportif qu’au niveau personnel lors des manifestations que nous organisons ou auxquelles nous participons.
Je remercie aussi les sponsors qui jouent le jeu, nous permettant ainsi d’acquérir maillots, shorts et chaussettes, ballons, sans avoir à faire payer une licence hors de prix.

Que penses-tu des sommes pharaoniques évoquées dans le monde pro, toi qui gère un club amateur ?

Je comprends que cela puisse déranger certaines personnes mais nous ne sommes plus dans la logique footballistique que nous avons connu pendant notre jeunesse (j’ai 40 ans, les plus jeunes ne connaissent pas) où les joueurs étaient attachés à leur club formateur.
Le foot business porte, cette année, encore mieux son nom que jamais avec des transferts et salaires records.
Les clubs de foot se gèrent comme des sociétés où l’on achète un joueur pour ce qu’il peut apporter sur le terrain mais aussi au niveau du porte monnaie avec les produits revendus grâce à lui : maillots, serviettes, crayons, posters…
S’il peut faire les 2, c’est jackpot et je comprends que l’on puisse mettre une somme folle sur Neymar, M’Bappé ou Dembélé pour ne citer qu’eux.

Malheureusement, cela créé des écarts trop important pour que des clubs comme Saint-Etienne, par exemple, puissent lutter et rejouer une ligue des Champions rapidement et je ne parle pas du titre de champion de France.
Au niveau européen, c’est encore pire avec les droits de retransmissions TV et gains dans les grandes compétitions.

Je tire quand même mon chapeau aux clubs qui mettent en place une politique salariales avec des salaires maximums alors que la tendance est à donner de plus en plus pour faire venir les joueurs.

Quel est l’objectif du club après avoir été rétrogradé en D3 ?

Retrouver le goût de la victoire et un état d’esprit conquérant. Cette saison sera une saison de transition mais si la mayonnaise prend, on peut avoir une très belle surprise. Le groupe travaille bien et le coach, Arnaud, nous a fait une bonne préparation.

Pour l’équipe réserve en D5, nous allons jouer la montée cette année car nous récupérons des blessés et de nouveaux joueurs qui vont nous permettre d’être au complet toute l’année. Nous avons fait de nombreux matchs l’an dernier avec à peine 11 joueurs voir moins et le très bon état d’esprit de la réserve ne les a jamais abandonné.

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