D2F: Elsa Chany « Le niveau a progressé ».

Interview d’Elsa Chany, joueuse de la D2 du Puy Foot 43 !

Elsa, une énième défaite ce week-end dans le derby auvergnat contre Aurillac ?

Une nouvelle défaite en effet, nous faisons un bon début de match où l’on se procure de bonnes situations mais l’arbitre siffle un pénalty très litigieux et on est mené au score.
Pourtant on reste dans le match, on a même un face a face avec la gardienne pour égaliser. En deuxième période nous étions empruntées physiquement et nous encaissons un 2ème but.

Une seule victoire au compteur, qu’a t-il manqué cette saison par rapport à l’année dernière ?

Contre Aurillac d’ailleurs. On a eu pas mal de départs de joueuses cadres et surtout le niveau de la D2 a fortement progressé avec beaucoup de club pro (Dijon, Toulouse …) suite à la refonte des championnats. Il a manqué aussi de la réussite car malgré cela, certaines défaites se sont jouées sur des détails en notre défaveur.

Le foot féminin progresse d’année en année, le ressens-tu également ?

Bien sûr qu’il progresse ! Les équipes sont plus structurées (préparateur physique, kiné, adjoint …), les clubs de D1 ont recruté à l’étranger et les « moyennes » joueuses de D1 sont descendues en D2 ce qui a des conséquences sur l’ensemble des niveaux. Personnellement je l’ai ressenti, il y a 5 ans lorsque nous sommes montées j’avais le niveau de la D2 puis ça devenait de plus en plus compliqué pour moi.

La Haute-Loire voit une émergence de beaucoup d’équipes féminines, une bonne nouvelle ?

C’est bien s’il y a beaucoup de demande, mais il ne faut pas qu’une nouvelle équipe en détruise une autre. Il y a aussi de plus en plus d’équipes de jeunes et c’est très intéressant pour les années futures.

Comment vois-tu le foot féminin dans quelques années en Haute-Loire et comment retrouver le haut niveau ?

Justement le travail de formation qui est en train d’être effectué par les clubs se ressentira sur le niveau de jeu séniors des prochaines années. Pour cela il faut une équipe qui évolue au niveau national pour tirer tout le monde vers le haut, et que toutes les filles puissent jouer au niveau qui leur correspond et valoriser le travail de formation des clubs altiligériens.
Il faudra aussi attirer des filles de l’extérieur comme des joueuses formées dans des clubs pro ou qui sont en fin de carrière de haut niveau afin d’apporter leur expérience.

St Julien Chapteuil va jouer les barrages d’accession pour la D2, un petit mot ?

C’est bien que ce soit un club de Haute-Loire qui représente l’Auvergne. Je leur souhaite de jouer à fond ces matchs là, et de prendre du plaisir. Tout le monde sait que les barrages sont très difficiles.